Elle lâcha un hoquet de surprise lorsqu'il la saisit, mais le tut aussitôt que son corps se retrouva contre lui et qu'il l'embrassa. Elle ne tarda pas à enrouler ses bras autour de lui et à se coller encore davantage à lui, si elle le pouvait. Sa gorge était encore nouée de bonheur, et elle avait envie de pleurer. Oui, Diana Sunden voulait verser des larmes de bonheur parce qu'elle était dans les bras de l'homme qu'elle aimait et qu'elle ne le quitterait plus.

Elle le jurait sur elle-même, sur ses neveux même s'il le fallait, mais elle ferait en sorte que plus rien ne les sépare. Même le mariage serait insuffisant pour exprimer à quel point elle l'aimait. Elle rendait son baiser, passionné, fougueux, enfouissant ses mains dans ses cheveux, collant son corps contre le sien, comme s'ils ne pouvaient jamais être assez prés. Sa respiration était saccadée, son coeur battait à tout rompre et son souffle était lourd. Elle le désirait tellement, elle avait besoin de sentir qu'ils ne faisaient qu'un une fois pour toutes... Mais le voudrait-il? Doucement, une de ses mains glissa sur son torse et commença à desserrer un peu sa cravate pour qu'au moins il respire. Elle était amoureuse de Brennan et elle voulait faire l'amour à l'homme qu'elle considérait comme l'homme de sa vie.

Elle l'aimait tellement... Lorsqu'il la poussa sur le canapé, elle crut défaillir. Son coeur battait trop fort et elle avait trop chaud. Le reste des évènements est classé secret, mais lorsque les habits tombèrent, lorsqu'elle put enfin caresser son corps nu, le sentir contre elle, elle se sentit la femme la plus comblée du monde. Alors qu'ils faisaient l'amour avec tendresse, se regardant dans les yeux et s'embrassant, elle se savait à sa place. Alors qu'elle l'enlaçait et qu'il la serrait contre elle, elle savait que le monde pouvait s'écrouler, rien ne saurait dépasser ce moment.

Elle profitait de tout, elle voulait enregistrer le moindre détail, ne rien oublier. Ne pas oublier le gout de sa peau, de chaque millimètre exploré. Ne pas oublier les grains de beauté qui se trouvaient ça et là, la manière dont son corps frissonnait à ses caresses, ses soupirs. Elle l'aimait. Elle était totalement folle de lui et elle le lui faisait savoir. Elle n'était pas friande de mots, mais elle le lui montrait son amour par la manière passionnée et tendre qu'elle avait de le caresser et de le regarder.

Toute leur nuit se perdit dans les méandres du désir. Ils le voulaient tellement tous les deux... Cinq longues années à attendre de s'unir enfin, elle-même avait perdu sa virginité en sachant qu'il était le seul avec qui elle aurait voulu la perdre. Les habits étaient éparpillés dans l'appartement, les assiettes à moitié mangées gisaient encore sur la table de la salle à manger et Diana dormait paisiblement, blottie contre le torse de l'homme qu'elle aimait par dessus tout. L'homme pour lequel elle aurait traversé des montagnes... L'homme qu'elle ne tromperait plus jamais.

Elle avait le sommeil léger et lorsque Brennan la serra contre lui, elle ouvrit un oeil, reconnaissant immédiatement l'odeur et la douceur de sa peau, elle sourit et posa simplement un baiser sur son torse, qui était à sa hauteur. Elle souffla doucement.

"Bonjour, Berlioz..."

Sa voix était encore ensommeillée pourtant s'en dégageait une tendresse et un amour infini. LEs souvenirs de cette nuit étaient impérissables et quoi qu'il se passe désormais dans sa vie, elle mourrait la paix parce qu'elle aurait, pour une fois, réellement fait l'amour avec l'homme de sa vie.

"Tu as faim?" souffla-t-elle.

Elle lui rendit son sourire, et son regard, et son baiser. Elle ne pouvait être plus d'accord avec lui. C'était son rêve d'adolescente qui se réalisait là, c'était ce qu'elle avait toujours espéré, ce rêve qui semblait si impossible à réaliser après sa rupture. Comme elle avait pleuré après avoir offert sa virginité à Wyndham parce que même si elle l'appréciait, elle se sentait souillée. Elle appartenait à Brennan et à présent qu'ils avaient les deux fait l'amour, elle se sentait la femme la plus heureuse du monde.

Elle l'observa alors qu'il lui déclarait son amour, spontanément, comme toujours. Tout était spontané chez Brennan, rien n'était réfléchi ni calculé. Il l'aimait. C'était aussi simple que ça. Elle le savait, mais l'entendre le lui dire avait un côté magique, un côté rêve, un côté impossible...

Elle posa une main sur la sienne et lui sourit en murmurant, ses yeux dans ceux de son amour.

"Je t'aime aussi Berlioz... Je suis complètement irrémédiablement et éternellement amoureuse de toi."

Elle répondit à son baiser avec un sourire, se blottissant contre lui, le coeur au bord de l'explosion et rêvant en effet de passer toute sa journée ainsi, dans ses bras, dans sa chaleur. Elle allait l'embrasser encore lorsque le réveil retentit avec force. A contre coeur, elle dut se détacher de lui.

"J'adorerais qu'on continue ça, mais malheureusement le devoir m'appelle..."

Elle lui fit un petit sourire en caressant sa joue et s'éloignant pour aller se doucher. Elle était si heureuse que rien ne semblait pouvoir faire obstacle à son bonheur. Même lorsqu'elle arriva au travail son sourire ne quitta pas ses lèvres et surprit bien des gens.