Il caressa sa joue et l'embrassa tendrement et langoureusement, pour une fois, laissant transparaître dans le baiser ce qu'il ressent réellement, le vrai désir qu'il éprouve pour elle. Une de ses mains glisse sur ses épaules, ses bras, pour la prendre par la taille et l'attirer à lui. Ce n'est qu'une fois à bout de souffle, après plusieurs minutes, la voix un peu rauque, qu'il souffle contre ses lèvres.

"Crois-moi... Tu en seras sûre lorsqu'on franchira le pas, mais on a le temps pour ça."

Le baiser qu'il lui accorda fut différent de tout ceux qu'il lui avait donné. Il était tendre mais passionné, emplie de désirs et d'une sensualité défiant toutes imaginations... Il voulait lui faire comprendre à quel point il l'aimait et la désirait. Il voulait la rassurer. Faire en sorte que ses craintes se dissipent.

Elle perdit la notion de réalité durant cet échange et sentit chaque parcelles de son corps frissonner de désirs et de passion. Elle se sentit soudainement désirable et maitresse de ce désir... Elle comprit en cet instant qu'elle pouvait le faire vibrer et le guider vers des désirs nouveaux et inédits.

Ce baiser la fit femme et objet de désir. Elle ne voyait plus qu'en les paroles d'Adam un stratgème pour l'éloigner d'Oliver en semant le doute dans son esprit. Elle comprenait que ce dernier n'avait fait que semer une petite graine en espérant que l'arbre qui en naitrait détruirait les liens quil'unissait à Oliver. Certes de manière détourné mais le but était ce dernier...

Lorsque leur baiser se termina, elle resta collé à lui, ses mains s'aggripant à son torse, à sa nuque comme si elle ne voulait plus que cela se termine...

"Je comprends le désarrois d'Adam mais je ne lui pardonnerai jamais d'avoir semé en moi le doute... Je t'aime tout simplement et je te désiresplus que tout... Tu me comprends et me rassures. Tu me calmes et m'apaises. Tu vois en moi plus loinque quiconque et j'ai juste parfois peur de ne pas être assez... Mais dans ce baiser tu m'as fait comprendre beaucoup de chose... Tu m'as fait comprendre que je te veux... Que tu me désires et me protèges par amour..."

Elle approcha à nouveau son visage du sien et effleura ses lèvres avec délicatesse et sensualité...

"Mais je ne veux pas que tu craignes cette fragilité car ce n'en ai pas une... Du moins elle n'engendrera aucun mal... Et je saisà quel point tu seras présent pour moi..."

Elle avait été confuse depuis le début de leur discussion, mais Oliver m'avait toujours perturbé et depuis qu'ils s'étaient avoués leur amour, Eleonora était encore plus déboussolée en sa présence car lorsqu'il était là, elle perdait totalement les pédales et ses sentiments s'affolaient royalement. C'était sûrement ça l'amour avec un grand A.

Il avait voulu lui faire comprendre par ce baiser à quel point elle était la seule qu'il désirait vraiment. Il suffirait de peu de choses pour qu'il se laisse aller totalement à son désir, mais il ne voulait pas. Ils voulaient qu'ils prennent leur temps, qu'il y aillent à un autre rythme que celui qu'il empruntait d'habitude. Il voulait commencer une relation par l'amour et non par le sexe, mais ça, ce serait difficile de lui faire comprendre.

Encore moins lorsqu'elle le prit ainsi et qu'elle lui parla de si près. Elle pouvait se croire éloignée de toutes ces filles qui l'allumaient, mais une fois la flamme du désir présente, les femmes avaient tendance à agir de la même manière, encore plus lorsqu'elles n'avaient jamais été confrontées au réel désir auparavant. Et il ne voulait pas glisser sur cette voie là avec Léo, pas encore.

Il lui attrapa alors les poignets en posant un baiser sur ses lèvres et souffla:

"On prendra notre temps, Léo... J'ai envie qu'on prenne notre temps!"

Une petite moue sur les lèvres, elle ne comprit pas forcement sa réaction mais après tout elle n'y connaissait pas grand chose à la psychologie des hommes.

Soupirant longuement, elle se détacha peu à peu de lui et reprit une distance correcte. Si il voulait prendre son temps alors ils prendraient le temps.

"D'accord..." Dit-elle d'une voix légèrement éteinte... Mais Eleonora savait parfaitement s'éloigner de sujets compliquées en creant une diversion et au final ce sujet était encore compliqué pour eux.

"Ca te dit une ballade dans le parc... Il fait encore beau et chaud..."

Et puis si Adam était dans le coin, elle pourrait éventuellement le pousser à piquer une tête... Oo

Il vit à sa petite moue qu'elle était déçue. Mais il le sentait lorsqu'elle était sous ses doigts, lorsqu'il la regardait dans les yeux. Elle aurait tout fait pour lui et c'était justement ce qui lui faisait peur. Il n'était pas encore très confiant dans ses réactions et dans sa manière de gérer une relation qui comptait réellement pour lui, alors il ne voulait vraiment pas précipiter les choses. Peut-être comprendrait-elle plus tard que c'était pour son propre bien. Il ne voulait pas qu'elle le regrette et qu'elle lui en veuille après, parce que lui savait et aurait du savoir.

Avec un sourire néanmoins, à sa proposition, il lui prit la main et mêla ses doigts aux siens.

"Avec plaisir.. J'espère croiser Adam!"

Mais là, son sourire n'était pas bienveillant. Il ne fallait pas se mettre en chemin d'Oliver. Jamais.

Il sentit par moments ses craintes ressurgir alors qu'ils se tenaient la main. Il suffisait de voir la manière dont elle se braquait en croisant le regard des gens. Alors il lâcha sa main et la prit par l'épaule, se penchant pour murmurer à son oreille.

"Prête pas attention à ces filles, elles sont juste débiles et surtout très très très jalouses."

Il savait que le parc lui ferait du bien. Il la connaissait par coeur et s'il y avait bien un endroit où elle était elle-même, c'était là. Il la laissa faire en souriant et se contenta de se remettre en marche avec elle, une fois en état. Il la regarde en souriant.

"Tu dis que je suis la perfection, mais tu te trompes, même ces filles là le savent. Et tu ne te rends pas compte non plus du regard que les hommes posent sur toi. SI tu le voyais, tu n'aurais pas ces craintes."

Il l'arrêta et prit son visage entre ses mains, après avoir écouté tout ce qu'elle disait. Il ancra son regard dans le sien, d'un de ces regards flamboyants et pleins d'amour et de désir auxquelles elle seule avait droit.

"Tu as tort... Tu ne crois pas que beaucoup aimeraient, comme moi glisser leurs mains dans tes cheveux blonds? Pouvoir embrasser tes lèvres parfaites? Sans compter que tu as un corps vraiment très attirant qui fait que quand tu leur tournes le dos, les hommes te regardent! Et ils ne sont pas déçus par la vue..."

Il sourit et contina à caressa sa joue.

"Et en plus de ça, tu es drôle, tu es vraiment une miss-je-sais-tout, mais tu le fais avec classe et tu es souriante et facile d'accès, sans compter sur ta maladresse si attachante et qui fait qu'on a envie de te protéger. Arrête d'être modeste! Ma plus grosse aventure en ce moment, ce qui me trotte le plus la tête en ce moment, c'est toi!"

Il avait beau ne lui avoir jamais à proprement parler dit qu'il l'aimait, il le faisait bien comprendre.

Néanmoins, malgré ses mots, il eut un soupçon en l'entendant soupirer.

"Il y a quelque chose que tu ne me dis pas..."

Il la regarda, fasciné. Elle était toujours si innocente et naïve à ses yeux, presque comme une enfant à qui on aurait peur de révéler l'inexistence du Père Noël. Il lâcha un petit rire et posa un baiser sur le bout de son nez.

"Laisse nous le temps d'avancer lentement... ça fait peu de temps que nous sommes ensemble!"

Il rit et la rattrape rapidement pour la porter haut, l'attrapant par les hanches pour qu'elle enroule ses hanches autour de lui et l'embrasse avec tendresse, amusement et passion.

"Et que dirais-tu d'une overdose alors?"

Il s'en foutait du monde, il se baladait comme ça avec elle, en riant contre ses lèvres qu'il couvre de baisers.

Il rit et continua ainsi à l'embrasser, à petites doses.

"Tu parles, c'est plutôt toi qui deviendras accro!!"

Puis, il arriva et s'adossa contre un arbre, se laissant tomber petit à petit en l'embrassant cette fois plus sérieusement.

Il rit et sut aussitôt qu'elle le faisait pour de faux, il la gardait sérieusement contre lui, et même, d'une étreinte un peu plus forte, il réussit sans peine à la coller contre son torse. Après tout il était un sportif et comptait en faire son métier, et elle qui était toute frêle elle pouvait faire grand chose.

Il lui fit un sourire malicieux. Il se laissait un peu aller là, certes, mais il savait se contrôler et s'arrêter quand il fallait.

"Tu disais?"

Elle le rendait totalement fou, mais elle ne s'en rendait pas compte. Il ne la prenait pas pour faible, loin de là. Elle était une femme forte à ses yeux et très solide, en particulier lorsqu'il s'agissait de répondre à des défis, comme elle le faisait à ce moment là. Il sentait que son désir montait et que vu leur position, s'il le laissait faire, elle le sentirait. Mais il ne pouvait s'arrêter et alors même qu'elle détachait ses lèvres des siennes, il se rapprocha pour les capturer à nouveau. Il l'enivrait par ses baisers, il aurait pu ne jamais s'arrêter.

Mais le bonheur est de courte durée et rapidement, des voix s'élevèrent autour d'eux pour leur dire de prendre une chambre et se moquer gentiment. Il distingua parmi ces voix celle d'Adam et se détacha avec douceur de sa petite amie. Il murmura à son oreille.

"Tu vas devoir t'enlever de là, j'ai un compte à régler."

Il était un ami à elle, et il était son camarade de chambrée à lui. Ils le connaissaient tous deux très bien. Et c'est parce qu'ils le connaissaient tous les deux très bien qu'il avait encore les moyens de le faire du mal s'il le voulait vraiment et quelque chose lui dit qu'il ne s'arrêterait pas là.

"Je n'aurai pas d'ennuis, je resterai calme, promis!"

Et, d'un mouvement robuste, il la posa sur le sol à côté de lui et se leva, se dirigeant rapidement vers le jeune homme et l'entraînant à l'écart. Cette discussion ne devait pas atteindre les oreilles de Léo, parce qu'à présent c'était entre hommes que ça se réglait. Et encore heureux parce que plusieurs insultes ont fusé et même un coup de poing de Oliver à Adam, c'était tout. Mais c'était histoire de lui montrer qu'il n'était pas au delà de tout. Qu'il était au contraire le prochain sur sa liste dès qu'il serait énervé. On ne provoquait pas Oliver Emerson.