Every man makes a difference [Hotel de Ville]

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

Qu'est-ce qu'elle fichait ici? Elle se le demandait parfois. La jolie robe noire en soie contrastait avec la paleur de sa peau et ses cheveux ramenés sur un côté de son visage préservaient leur éclat de feu malgré les années. Elle était une femme attirante, mais elle ne se sentait pas à sa place dans cet endroit. Elle n'avait qu'une seule envie, c'était de rentrer chez elle et mettre ses enfants au lit. Pourquoi avait-elle accepté cette promotion exactement? Elle était heureuse en tant que simple journaliste, mais non... Quand on luji avait donné le poste d'éditrice en chef du plus grand journal de Grande Bretagne, elle avait du accepter.

Bon, c'était son boulot de rêve, masi tout de même, elle n'avait pas réalisé que cela signifierait soirées mondaines alors qu'elle avait deux enfants qui l'attendaient chez elle. Du haut de ses 36 ans, Autumn Kermans, Lewis de son nom de jeune fille, était mère de deux merveilleux enfants et veuve. Et éditrice en chef d'un grand journal.... Et ses deux enfants étaient encore trop jeunes pour Poudlard, alors elle ne cessait de regarder son téléphone moldu, pour être sûre de ne pas recevoir d'appels de la baby-sitter. Elle sortait si rarement.

Elle s'avança pour prendre l'air par la porte fenêtre, mais en même temps qu'elle l'ouvrait pour sortir, quelqu'un d'autre tira dans son propre sens pour entrer, ce qui donna une scène assez comique. Elle reconnut l'homme de l'autre côté, certainement pas connu pour plaisanter et le laissa passer en premier, même si ell espérait que malgré sa réputation, il la laisserait passer en premier.

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

Les soirées mondaines... Il y en avait tellement... Sebastian se demandait si la crise qui secouait le monde moldu ne toucherait jamais celui des sorciers. Bien évidemment il savait que oui, mais la classe bourgeoise vivait et vivrait toujours aussi bien qu'il s'agisse de leur monde ou du leur.

Ayant grandit dans ce genre d'univers, il aurait pu très bien apprécier ce genre d’évènement mais il devait admettre qu'au contraire il détestait cela au plus haut point. Cependant rien ne laissait voir que Sebastian n'aimait pas ces soirées. Le masque qu'il portait en permanence le protégeait de tout. Au fil des années, il avait su se blinder du monde. Son sarcasme, sa froideur et sa dureté étaient ses meilleures armes.

S'assurant d'être en bonne compagnie il fit son entrée au bras d'une grande blonde qui a ses yeux ne représentait rien de plus qu'un accessoire et l'accessoire ne fut pas enchanter lorsque Sebastian lui entre ouvrit la porte et tomba nez à nez avec une rousse flamboyante.

Ce dernier s'amusa de la situation. Quelle pimbêche! Mais pour ce genre d'évènement elle ferait l'affaire. Lorsqu'il posa son regard sur la cause de l'effraiement de sa compagne du soir, il fut étonné de reconnaître Autumn Kermans. Ils ne se connaissaient pas, mais il s'avait tout d'elle. Une des femmes les plus en vogue d'Angleterre et qui pouvait facilement vous attirer bons nombres d'ennuis suite à un tel ou un autre article.

Sa grande blonde lui passa devant le nez et Sebastian quant à lui l'invita à passer. Il était charmant certes, mais tous le monde le connaissait et le craignait en partie. Un Yeaxcley restait un Yeaxcley et Sebastian avait fait en sorte qu'on le craigne et qu'on le respecte.

Après-vous Miss Kermans!

Lorsque cette dernière arriva à sa hauteur il reprit.

Veuillez excuser le comportement de mon amie. Ce genre de soirée lui passe par dessus la tête et les codes sociaux qui en découlent représentent pour elle une sorte de casse tête.

Il sourit à nouveau et reprit.

En tout cas je suis ravi de vous voir enfin... Et d'avoir l'occasion d'échanger avec vous quelques mots. Je suppose que nous aurons bon nombre de chose à nous dire.

Il sourit et passa son tour la porte tout en l'observant. En tant que Ministre de la Justice, la relation qu'il développait avec les médias était des plus importantes. La relation qu'il devait établir avec Miss Kermans serait des plus primordiales.

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

Elle détestait ces soirées mondaines à cause de ça justement, ces pimbêches qui se croyaient tout permis parce qu'elles avaient de l'argent. Elle aurait pu aisément en faire un numéro spécial dans son journal, mais elle oubliait que les papas de ces pimbêches étaient les grands investisseurs dans son journal. Elle se crispa et se retint de justesse de marcher sur la robe de la demoiselle, capable de se rabaisser au même niveau qu'un de ses enfants, lorsque Mr. Yeaxcley l'interrompit dans sa rêverie.

Il avait un beau timbre de voix, profond, grave... Hypnotique elle irait même jusqu'à dire. Elle l'observait avec attention, avec le regard acéré d'une journaliste. Son problème à elle, c'est qu'elle n'avait pas besoin de grand monde. Elle s'avança et le regarda lorsqu'il parla de son amie, ils n'étaient pas si éloignés à présent et elle n'avait pas la langue dans sa poche.

"Eh bien dans ce cas, Monsieur Yeaxcley, je ne saurais que vous conseiller de vous accompagner d'amies ayant un cerveau assez grand pour contenir les règles de politesse."

Elle fit un sourire angélique.

"Je pense surtout à votre réputation, évidemment!"

Elle passa la porte et le regarda passer la porte à son tour. Elle regrettait presque les mots lâchés si négligeamment, puisqu'elle devait tenir un certain degré d'entente avec lui, surtout pour les informations essentielles. Mais bon, après tout, il changeait de compagne de soirée comme il semblait changer de costume... Qui lui allait fort bien au demeurant. Elle capitula légèrement.

"J'espère avoir l'occasion de vous croiser plus tard également, et pouvoir échanger quelques mots avec vous!"

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

Cette échange verbale l'avait mis de bonne humeur. Elle n'avait pas la langue dans sa poche et il avait pu voir dans son regard à quel point cette dernière c'était retint d'en dire plus. Une journaliste au tempérament de feu. La soirée allait peut être plus intéressante que prévue.

Se détachant d'elle pendant quelques instants, il ne put s'empêcher de l'observer du coin de l'oeil. Elle s'était dirigée dehors pour sûrement éviter les festivités liées à ce genre de soirées. C'est à dire sourires hypocrites et serrage de mains polis, tout en pensant dans son fort intérieur que la personne en face de vous n'est rien d'autre qu'un lamentable et misérable sorcier de bas étage.

Se dégageant d'une discussion pompeuse, un verre de champagne à la main et s'en même s'excuser outre mesure de son abandon, il se dirigea seul vers la terrasse extérieur.

Arrivant à sa hauteur, il but une gorgée de champagne et ne l'observa pas de suite... Il savait cependant qu'elle elle l'observait.

Vous savez...

Il but à nouveau une légère gorgée de champagne, affreusement âpre d'ailleurs et se tourna alors vers elle...

... Trouver une compagne de qualité de nos jours est devenue chose quasi impossible. Notre société actuelle ne regorge pas vraiment de perle rare et je me dois de faire avec les moyens du bord...

Ouuuhhhhh! Comprendrait-elle son humour incisif?!? Ou bien lui sauterait-elle dessus pour exposer de tels avis?!? Il exultait déjà de voir sa réaction.

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

Eviter les cérémonies pompeuses était devenu un art chez elle ces dernières semaines. Ses enfants auraient probablement adoré qu'elle soit dedans et qu'elle dise avoir parlé avec tel joueur de Quidditch ou tel incroyable acteur, mais rien ne l'aurait plus ennuyée... Il n'y avait qu'aux évènements où elle pouvait amener ses enfants qu'elle faisait un effort. Pour eux et uniquement pour eux.

Elle sirotait un verre de whisky, ayant une aversion pour le champagne depuis le dernier nouvel an passé en compagnie de son mari. ils en avaient tous deux tellement abusé qu'en avait suivi une indigestion pour deux jours. Elle fut légèrement surprise de le voir arriver à ses côtés, alors qu'elle était appuyée sur un garde-fou. Elle l'observa, pendant qu'il parlait et elle sentait que tout était calculé. Le moment où il borait sa gorgée de champagne, la manière dont il la regarderait, quand il la regarderait. Ces individus manipulateurs et brillants le faisaient tous. Et cet homme était beau en plus, il aurait pu avoir le monde à ses pieds.

Elle sourit.

"Laissez moi vous dire un secret..."

Elle s'approcha pour souffler légèrement, contre son oreille.
"Les perles, on les trouve quand on les cherche... En revanche, quand ce qu'on veut c'est juste l'huître, c'est souvent ce qu'on a."

Avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, elle s'éloigna légèrement. Cet homme cherchait un échange verbal avec elle et elle le savait. Mais elle souriait toujours, comme si elle avait sorti une banalité quelconque.

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

L'huître?!? Il s'interloqua d'un air amusé.

Alors pour vous tout n'est qu'une question de mollusque?!?

Il rit avec sincérité. Elle était intéressante. Elle ne le craignait pas, mais il savait également comment prendre les gens comme elle. Intelligente, elle connaissait son jeu. Rusée, elle savait comment un homme de son importance se comporter. Mais elle se trompait sur un point, il n'était pas un prétentieux qui s'adonnent à ce sport pour la gloire de briller parmi des pseudos étoiles immortelles.

Suivant son invité, il déclama avec aisance et amusement sans lui laisser le temps de répondre à cette fausse interrogation.

Je pense que vous me jugez trop facilement et que vous avez tendance à vous forger une opinion sur une personne par rapport aux dires que colportent vos camarades de jeu.

Il faisait allusion aux nombreux articles qui avaient tenté tant bien que mal à analyser sa petite personne.

Et je vous assure Miss Kermans... A mes yeux la perle rare n'existe pas...

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

Elle rit également à sa remarque, il était drôle, mais elle devait s'y attendre, de la part d'un homme si rusé. Mais son rire avait quelque chose d'agréable à entendre, c'était presque comme quelque chose de rare et qu'elle savait qu'elle devait garder en mémoire. Le jour où elle avait rit avec un Yeaxcley.

"Vous êtes le premier à avoir parlé de perle!"

Elle le regardait toujours, amusée, et l'écouta avec attention, sans s'attarder sur la remarque concernant ses collègues. Elle trouvait que beaucoup de ses collègues manquaient de finesse et d'ailleurs son journal était en pleine restructuration à cause de ça. Mais quant à sa remarque sur la perle rare...

Là, ce fut à elle de le regarder, de le fixer de ses yeux turquoise avec cette fois-ci beaucoup de profondeur.

"Vos yeux l'ont-ils au moins cherchée assez longtemps pour savoir qu'elle n'existait pas? Ou alors peut-être serait-ce une des rares difficultés face auxquelles un homme de votre gabarit a capitulé?"

Elle fit un petit sourire.

"Bien sûr, rien de tout ceci ne fera l'objet d'un article."

Remarque qui avait l'air stupide mais n'était pas dénuée de fondement, les gens se méfiaient d'elle à cause de son métier, comme si chaque information allait aller directement en publication, mais elle en gardait pas mal en elle pour aider le monde à tourner.

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

Il serait imprudent pour vous de divulguer ce genre d'élément dans la presse.

Par ses paroles, il lui rappelait à qui elle avait à faire. Mais pour autant il n'y avait aucunes menaces dans sa façon de dire et de faire passer le message. Il leva son verre, sourit et en but une gorgée avant de reprendre...

Aucunes difficultés je vous assure...

Il sourit à nouveau... Effectivement il n'y avait aucune difficulté pour Sebastian à faire des rencontres, mais aucunes femmes n'avaient su percer sa carapace et n'avaient su lui faire découvrir ce qu'était d'aimer à en mourir une autre personne.

... Mais disons que je suis assez imposant et écrasant... Vous pourrez sûrement le reconnaître.

Il sourit à nouveau et un rire discret s'échappa de sa gorge...

Et personne ne cherche à aller au delà de tout ceci. Non pas que cela me dérange au final... Cela évite bien des complications liés à ce genre de relation.

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

Elle se doutait bien qu'il aurait été imprudent de le contredire, pas à un poste si haut placé et à une famille si puissante que la sienne. Elle l'observa avec intensité pendant qu'il parlait, ses paroles la ramenant à beaucoup de souvenirs.

"Vous vous accordez trop de crédit!"

Elle sourit, légèrement moqueuse, histoire de détendre l'atmosphère un peu.

"Vous n'êtes pas si écrasant que cela, et je suis sûre que certaines ont essayé, mais que vous avez su les remettre à leur place. Vous piquez ma curiosité, Mr Yeaxcley... De quelles complications parlez vous?"

Elle était réellement curieuse et dans son regard se lisait un réel intérêt... Pas celui de colporter des ragots, masi celui d'une personne qui a envie de comprendre la personne qui se trouve face à elle.

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

Vous êtes bien curieuse Miss Kermans... Mais après tout la curiosité et l'un des atouts les plus fidèles pour exercer le métier auquel vous dédiez votre existence...

Il l'observa tout en souriant et reprit alors immédiatement la parole.

Les complications liés à tout amour passionnel et fusionnel... La jalousie, la peur de perdre l'être aimé... La crainte de souffrir plus que de raisons...

Tout ceci!!

Il se permit alors de s'installer dans un siège en osier non loin de là... Il ne savait pourquoi mais cette discussion n'allait pas se terminer en quelques minutes. Et étrangement l'idée ne lui déplaisait pas.

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

"Certains disent que la curiosité est un vilain défaut... Vous me rassurez en la qualifiant d'atout!"

Elle fit un sourire amusé. C'était la vérité, les gens avaient tendance parfois à la mépriser à cause de son métier... Ou alors à croire qu'ils pourraient aisément l'utiliser, mais rien n'était si facile avec elle. Elle se mit en marche et s'installa en l'écoutant, en un bruissement de soie. Sa tenue était impeccable pour une femme de son rang, même si elle manquait singulièrement de confort dans cette robe un peu trop moulante pour elle.

"Oui, mais... Chaque chose a son positif et son négatif, non? Vous avez la jalousie, mais d'un autre côté, vous avez le bonheur de voir que la personne n'est qu'à vous... La peur de perdre l'être aimé qui vous pousse à vivre chacun de vos instants ensemble comme si c'était le dernier et n'en regretter aucun... La crainte de souffrir plus que de raison, mais l'envie de s'améliorer pour repousser ce jour aussi loin que possible... Ne l'aviez-vous jamais envisagé de la sorte?"

Elle sirotait encore son whisky.

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

Jamais...

Il l'observa et se rendit compte à quel point elle était charmante. Mais étrangement cette observation le mit mal à l'aise. Et étrangement le fait de la trouver charmante éveiller en lui un sentiment différent de tout ce qu'il avait toujours pu ressentir en compagnie de femme charmante.

Reprenant le dessus, il continua...

... Jamais... Car comme je vous l'ai dit... Personne n'a jamais su capter mon attention pour me guider vers ce genre de sentiments. Mais que voulez-vous?!? Je dois être un drôle d'oiseau...

Il rit doucement et continua.

Mais ne vous inquiétez pas de cela... Je me porte à ravir...

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

Elle l'écouta avec attention, n'étant pas réellement surprise par ce qu'il disait, ni par le fait qu'il ne le désirait dans le fond pas réellement. C'était typique des gens qui se fermaient à l'amour. Elle l'observait aussi, le moindre recoin de son visage et ce que ses yeux pouvaient exprimer. Cet homme avait un tel magnétisme.

"Un oiseau à puissante carapace."

Elle sourit et finit son whisky.

"Si personne n'a jamais réussi à vous faire avoir ce genre de sentiments, c'est peut-être que vous ne les souhaitez tellement pas que vous vous fermez à eux, que malgré vous vous formez un bouclier autour de vous pour vous protéger de ces "complications" comme vous le dites... Ce qui serait intéressant, ce serait de savoir pourquoi vous avez si peur des sentiments, mais bon, je suppose que la discussion deviendrait alors trop intime pour une première rencontre!"

Elle rit et prit un verre d'eau à un serveur qui passait par là, elle le regarda.

"Vous ne vous en portez pas forcément plus mal, mais si vous y goûtiez ne serait-ce qu'une fois, vous verriez à quel point vous ne vous en porteriez que mieux!"

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

Il l'observa avec intensité. Elle était étrangement à l'aise et terriblement assurée. Elle ne craignait pas de dire ce qu'elle pensait et ne craignait pas de le pousser dans ses retranchements. Bien évidemment la politesse était de mise, ce qu'il comprenait bien mais jamais personne n'avait oser aborder ce genre de sujet avec lui. En général il suffisait qu'il dise que la situation lui convienne pour que toutes personnes abandonnent. Car en général on ne poussait jamais Sebastian Yeaxcley a allé dans les zones d'ombres qui faisaient sa vie.
Mais elle, elle signifiait clairement que le sujet l'intéressait et qu'elle désirait comprendre le pourquoi du comment de sa hantise de l'amour.

Sûrement son côté journaliste... Pourtant il n'y voyait pas un plaisir sadique à en savoir plus sur sa personne pour en faire un article par la suite. Mais il savait tout de même qu'il devait se protéger et même si elle était charmante et déstabilisante à souhait, il ne s'ouvrirait pas aussi facilement. Il ne l'avait jamais fait en 41 années de vie alors il ne risquait pas de se faire prendre au cours d'une discussion avec une quasi inconnue.

Il mit d'ailleurs un certain temps à répondre à cette dernière mais lorsqu'il parla ce fut avec le charisme d'orateur qu'on lui connaissait.

Je suis d'accord avec vous. Je sais très bien à quel point l'amour peut vous transporter et vous faire vivre un réel compte de fée. Mais je sais également que la chute est parfois dure et violente.

Il soupira et but une gorgée de champagne.

Je me protège ainsi et je crois savoir qu'il est naturel pour l'Homme de se protéger. Vous seriez capable de tout pour protéger les vôtre car vous avez dévoué votre vie pour eux. Je protège ma personne car j'ai appris dans la vie à ne compter que sur moi...

Il s'interrompit et pensa alors à Jane. Certes sa relation avec Viktor n'avait jamais été des plus éclatantes et jamais Sebastian n'aurait fait le moindre effort pour l'aider à se relever d'une quelconque épreuve, mais en ce qui concerne sa soeur, sa douce folle, il aurait été capable du pire.

Jane était à ses yeux tout aussi importante que l'avait été sa mère. Ayant perdu sa mère, il s'était promis de prendre soin de Jane et de la défendre du mieux qu'il pouvait. Personne ne lui connaissait ce côté hormis elle. Personne ne se doutait qu'il pouvait être à ce point généreux et gentil. Personne, ni même son père lorsqu'il était en vie. Ni même son neveu et ses nièces et il ne souhaitait d'ailleurs que personne ne le sache. Car l'amour pouvait représenter la pire des faiblesses. Et il ne souhaitait pas qu'un jour ses ennemis puissent lui faire du mal à travers les personnes qu'il aimait. Alors il préférait passer pour cet homme sans sentiment et imbu de sa personne.

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

Autumn avait toujours été curieuse de nature et son mari lui disait toujours qu'elle devait parfois apprendre à se comporter avec un minimum de tact. C'était grâce à lui qu'elle s'était améliorée sur ce point, parce que lorsqu'ils s'étaient rencontrés, elle y allait simplement et mettait le doigts sur les questions qui faisaient mal avec une certaine violence. Petit à petit, il l'avait menée à comprendre que ce qu'elle faisait poussait parfois les gens dans leurs retranchements et qu'elle ne pourrait plus rien en obtenir. Une fois que les gens se fermaient, c'était difficile de se frayer un chemin.

Elle fit un petit sourire en l'entendant parler, il était redevenu l'homme politique.

"Vous êtes de nouveau dans votre bouclier, Mr Yeaxcley... Et pourtant, je suis sûre qu'il serait aussi intéressant d'apprendre à connaître Sebastian que Mr Yeaxcley, si ce n'est plus."

Elle croisa les jambes et se laissa aller sur le dossier de sa chaise, regardant les étoiles.

"Mais je suis sûre que vous mentez... Ou alors que vous ne vous rendez vous-même pas compte du mensonge que vous proférez. L'amour n'existe pas qu'avec un A majuscule... L'amour, c'est celui qu'on porte à un frère, une soeur, ses parents... Ses enfants."

Elle eut un sourire un peu rêveur en pensant à ça.

"Et c'est sur ces gens là qu'on compte. Et si vous n'avez appris à compter que sur vous-même, vous venez de me dire que d'autres peuvent compter sur vous." Elle tourna son regard vers lui, à nouveau très intense. "Alors peut-être que vous ne vous rendez pas compte des personnes sur qui vous pouvez compter de manière désintéressée."

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

Vous avez rater votre vocation, me semble-t-il?!?

Il se mit à rire alors franchement... Franchement elle aurait du se consacrer à la psychanalyse plutôt qu'au journalisme. Enfin fallait-il admettre que tout bon journaliste possédait sûrement une bonne dose d'analyse et d'empathie.

Il l'observa durant de longs instants et souffla doucement. Elle disait sûrement vrai mais parfois il était compliquer d'admettre ses lacunes et de faire en sorte de les corriger. Celle de Sebastian était surement celle de se méfier de tout et de tous le monde et de ne pas réussir à s'ouvrir aux autres.

Perdu dans ses pensées, il entreprit d'enlever son noeud papillon. Il avait comme besoin d'air et de simplicité. Cette femme était franchement étrange. Inconnue et pourtant il ne savait comment l'expliquer mais il se sentait à l'aise. Tout simplement à l'aise et ce sentiment était étrangement nouveau ou du moins cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas ressentit de la sorte.

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

"Non, je ne l'ai pas tout à fait raté... Vou n'iriez pas bien loin en journalisme si vous n'étiez pas capable d'analyser les gens. Surtout les politiciens comme vous, il y a tellement plus en dessous que ce que les gens peuvent voir."

Elle l'observa aussi, pendant qu'il enlevait son noeud papillon. Il était vraiment bel homme et elle avait du mal à croire qu'aucune femme n'ait jamais essayé de lui mettre le grappin dessus.

"Et vous savez, je ne vous analyse pas... Je ne fais que relever les phrases les plus importantes de votre discours, même si beaucoup les trouvent anodines."

Elle sourit.

"Et même un silence en dit parfois plus long que tout."

Elle allait ajouter quelque chose quand son téléphone l'interrompit. Avec un sourire d'excuses, elle sortit l'appareil et l'analysa un peu. Elle avait du mal avec cette technologie moldue, mais c'était tellement plus pratique que les hiboux et la cheminée. Elle décrocha son téléphone.

"Oui? ... Non, Cassie, j'ai dit pas de chocolat après 20h. D'ailleurs, que fais-tu encore réveillée, tu devrais être au lit!..." Son ton était dans un premier temps sévère, puis après son regard s'attendrit. "Alors prends un de mes t-shirt dans mon armoire et donne le à Connor... Oui, tu peux en prendre un aussi, mais je ne veux plus d'histoires, c'est compris? Bien... Je t'aime aussi."

Elle se tourna à nouveau vers l'homme avec un regard désolé.

"Désolée, certaines activités ne connaissent aucun répit!"

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

Technologie Moldu! Dit-il en pointant de la main le téléphone qu'elle détenait encore entre ses doigts.

Elle devait très bien savoir quelle était sa politique vis à vis des moldus... Même si Sebastian n'avait jamais voulu voir les moldus exterminaient, ils ne les portaient pas dans son coeur. Au fur et à mesure des années il avait pu voir à quel point certains hommes étaient mauvais. Certes vous me direz, les sorciers n'avaient pas fait mieux avec Voldemort, mais à ses yeux les hommes avaient fait bien pire avec moins de moyens. Alors imaginez ce que ces derniers seraient capable de faire en découvrant leur existence. Bien évidement, comme il était un Yeaxcley, chacun savait plus ou moins la politique dont il le soupçonnait d'être le plus près et cela même si il n'était pas évident de dire si il était un pro ou un anti Voldemort. Et avec les années Sebastian avait encore plus semé le doute. Défendant des affaires moldus avec conviction tout comme enfonçant parfois tout sorciers amoureux de ces derniers.

Observant sa charmante camarade durant quelques secondes, il préféra changer de discussion rapidement pour ne pas dériver sur un sujet des plus houleux à ses yeux.

Vos enfants sont chers à vos yeux! Cela se voit et se ressent aisément.

Il lui sourit alors et cru voir durant un instant le regard que posait parfois sa mère sur lui. Une femme aimante, intelligente, forte et aimante.

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

Elle roula des yeux en soupirant et le regarda.

"Quoi, je suis censée attendre un hibou qui m'apporte une lettre pour me dire que ma maison brûle? Ou attendre qu'un pompier transplane? Ou mieux encore, espérer que quelqu'un regardera dans la cheminée au bon moment en cas de problème?"

Elle secoua la tête et en entendant la phrase qu'il dit sur ses enfants, elle sourit.

"Je suis une sorcière, du plus profond de mon être, mais c'est parce que j'aime mes enfants et que je tiens à les protéger plus ou moins face à... oh, plus ou moins tout ce qu'il y a sur cette planète... que je suis prête à adopter une technologie que je comprends pas du tout! Je ne sais m'en servir que pour appuyer sur ce bouton vert quand on m'appelle et..."

elle regarde son téléphone et le tripote maladroitement.

"Je crois que la flèche du bas et le bouton vert encore pour appeler si je suis en retard... Je n'en suis même pas si sûre en plus"

Elle fit un petit rire.

"Vous n'allez pas me clouer au pilori par excès d'amour, tout de même, Mr Yeaxcley?"

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

Non! Loin de moi cette idée...

Il lui sourit alors sincèrement et reprit d'une voix calme.

... Loin de moi l'idée de vous clouer au pilori pour ce genre d'excès. Une mère qui aime plus que tout ces enfants ne mérite pas cela.

Il l'observa et un sourire se dessina alors sur ses lèvres. Non un sourire moqueur ou mesquin comme il avait l'habitude de faire, mais un sourire honnête et sincère.

... En revanche tout dépendra de la journaliste que vous êtes... Alors à ce moment nous reparlerons de pilori. Mais jamais de la vie je ne vous blâmerai de l'attention que vous portez à vos chérubins.

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

Elle aimait beaucoup ce sourire, ce sourire sincère, il éclaircissait le visage de l'homme face à elle et le rendait encore plus attrayant. Cette sensation la surprit légèrement et elle lâcha un étrange sourire, regardant les plus de sa robe au niveau du genou et le regardant un peu à la dérobée.

"Tant mieux, sinon, vous risqueriez de perdre votre temps et votre salive! Je vais éviter de perdre le premier des deux en vous parlant de Cassie et Connor, parce qu'alors je serais intarissable."

Elle rit légèrement et prit une coupe de Whisky lorsque le serveur passa vers eux.

"Je tente d'être une journaliste juste mais acérée. Vous m'entendez face à vous, j'ai autant de mal à garder ma langue dans la poche dans mes articles, mais je tiens à ce que les faits que j'énonce soient fondés. Oh, et puis, vous n'avez qu'à lire le journal, dans le fond, ça nous fera un acheteur de plus! Et avec un peu de chance, le jour où vous aurez une révélation importante à faire, vous le ferez par le biais de notre journal!"

Ce n'était pas son journal, c'était leur journal à eux tous, les journalistes, les graphistes, même les hiboux. Elle ne prendrait jamais tout le mérite pour un travail de groupe, même si elle était celle qui se chargeait de la mise en oeuvre de tout.

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

Ne vous inquiétez pas Miss Kermans... Je connais chaque journal qui circule dans notre doux pays. Je prends soin à me tenir toujours informé de ce qui se trame dans mon pays. Et je prends toujours soin de me renseigner sur les personnes m'entourant.

Il lui révélait clairement qu'il s'était déjà renseigné sur elle, et cela ne le dérangeait pas le moins du monde qu'elle trouve cela totalement incorrecte. Sebastian était ainsi!! Tout n'était qu'une question de protection. D'être capable de jouer avec deux coups d'avance sur n'importe quelle situation.

Et je sais que vous êtes ce qu'il y a de mieux pour l'avenir de ce journal.

Un compliment de Sebastian Yeaxcley. Il fallait vraiment le noter dans un calendrier. Même lui fut étonné d'une telle gentillesse. Il se racla alors légèrement la gorge et changea de sujet en demande d'un signe de main une autre coupe de champagne à un serveur passant non loin de là.

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

Cela, elle s'en doutait aussi et ça lui arracha un sourire amusé. Connais tes amis, mais encore mieux tes ennemis... Et une personne comme Sebastian Yeaxcley se faisait beaucoup d'ennemis. Après tout, avant même qu'ils aient eu l'occasion de parler, il savait son nom, alors même qu'elle avait été récemment nommée... Certes, elle connaissait son nom à lui, mais il était une figure de la vie politique anglaise, ça, c'était normal. Elle lui sourit.

"Bien que je ne puisse pas vous en vouloir, sachez que pour vous renseigner sur moi, rien de mieux que de me demander à moi-même. Je m'attends à de la franchise de la part des gens que je rencontre dans le cadre de mon travail et dans un souci d'honnêteté, je réponds volontiers aux questions qu'on me pose."

Elle lui sourit et le compliment la surprit. Il n'était pas habituel d'entendre des compliments de la bouche d'un pareil politicien, et sans savoir pourquoi, de sa part, cela la toucha davantage.

"Merci, Monsieur le Ministre, j'essaierai de me montrer à la hauteur de vos attentes!"

Elle but encore un peu de whisky. Vraiment, la soirée prenait une drôle de tournure, elle était là, à discuter avec plaisir avec un homme qui se disait si fermé, finalement elle appréciait sa soirée. Mais au loin elle vit arriver les problèmes, derrière lui s'avançait une grande blonde qui avait l'air de désespérément chercher son cavalier.

"Attention, vous allez avoir droit à une attaque de mollusque!" souffla-t-elle avant que la blonde ne les atteigne.

Messages : 86 Date d'inscription : 10/08/2012

A sa phrase, il se tourna lentement pour voir l'objet de la menace... Sa cavalière gentille potiche qui ne voyait en lui qu'une seule et unique chose... L'argent! Sebastian était riche et puissant et les femmes dans son genre venaient toujours toutes seules à lui. Voilà encore un point qui le confortait dans le fait de ne pas ouvrir son coeur aussi facilement.

Sebastian!! Elle jeta un regard de dégoût vers sa convive et revint immédiatement vers lui pour exprimer son mécontentement.

Je te cherche depuis une bonne heure. Il y a un nombre incroyable de personne qui désire te parler et franchement je commence à être fatiguée de combler des discussions qui ne m'intéressent pas et dont je ne comprends pas un traître mot.

Cette femme était totalement libérée et le fait de montrer son inintelligence au reste de la société ne la perturbait pas le moins du monde.

Sebastian se leva alors avec un regard froid et dur qui signifiait à son amie qu'on ne venait jamais lui donner d'ordre. Arrivant à sa hauteur, il s'approcha de son oreille et lui murmura quelque chose qu'Autumn ne put percevoir.

La blonde le fixa alors droit dans les yeux et on pouvait voir à quels points les propos qu'il avait tenu l'avait vexé. Elle dégagea son bras de son emprise et partie d'un pas énergique non pas vers la salle du banquet mais directement vers la sortie.

Sebastian l'observa seulement quelques secondes et vint à nouveau porter son attention vers sa camarade de discussion depuis maintenant plus d'une heure.

S'installant dans son fauteuil tout en prenant soin de déboutonner sa veste, il l'observa un instant avant de lancer.

J'ai suivi votre conseil. Je pense qu'il ne met pas nécessaire de subir la présence d'une femme qui au final ne m'attire en rien et ne m'apporte absolument rien.

Il sourit et bu une gorgée de champagne.

Messages : 66 Date d'inscription : 12/08/2012

Elle vit le mollusque en question la regarder comme si elle était une moins que rien, mais à ce stade, cela l'amusait. Elle n'avait peut-être pas toute la jeunesse de la blonde, mais en l'entendant parler, elle eut la confirmation qu'elle avait au moins bien plus que ça à offrir. Elle suivit l'échange avec attention, sans se départir de son sourire amusé. Elle ne sut pas ce que Sebastian dit à l'oreille de sa compagne, mais elle faillit éclater de rire en voyant son air se décomposer à mesure de ses paroles.

Ses yeux pétillaient d'amusement lorsqu'elle vit le bel homme s'asseoir face à elle, ouvrant le bouton dde sa veste d'un geste si élégant. Elle craquait toujours pour les hommes qui avaient des manières et de l'élégance, et chez lui, c'était omniprésent, même sans son noeud papillon. Elle l'écouta avec un sourire et quelque chose, dans ce qu'il dit, la troubla légèrement. Parler d'attirance... Il aurait pu trouver mieux, non? Mais le compliment était présent et cette fois, une légère roseur envahit sa joue, même si elle préféra éviter de penser aux sous-entendus que cela pouvait mener. Ne penser à rien... Malgré sa roseur et son regard devenu légèrement plus fuyant, elle reprit.

"Je me demande à quel moment l'ignorance est devenue un cadeau et plus un fardeau..."

Elle fit un petit sourire et réalisa alors qu'elle avait bu quelques whiskys sans prendre la peine de manger.

"Que diriez-vous de poursuivre notre discussion devant le buffet? Il doit encore rester quelques mignardises à grignoter non? Et je dois vous avouer qu'entre la préparation des enfants et la mienne, je n'ai guère eu le temps de manger avant de venir."