Qu'il était bon d'être avec lui, dans ses bras, d'avoir la main dans la sienne et de s'asseoir face à lui, de lui parler et de découvrir petit à petit qui il était, de se dévoiler face à quelqu'un, entièrement, sans réserves. Il put découvrir qu'elle savait jouer du piano mais s'estimait piètre chanteuse, qu'elle adorait les côtelettes d'agneau mais détestait les aubergines, qu'elle avait deux frères et qu'elle était la plus jeune. Il apprit aussi qu'une fois, Connor s'était fait brûler par une méduse en vacances et que ça avait été la misèreet qu'elle allait toujours deux semaines en Sardaigne en été. Aussi qu'elle parlait le français, même si elle trouvait son accent pitoyable. Bref, il apprit à la connaître et elle apprit à le connaître.
Le moment de se quitter fut difficile, mais une fois changés, ils étaient les deux en retard et leurs vêtements encore humides. Sinon, elle savait qu'elle aurait encore pu rester en sa compagnie toute la journée et plus encore. Quand ils quittèrent le restaurant, ils s'enlacèrent et s'embrassèrent longuement et au moment de partir, elle sussurra à son oreille.
"N'oublie pas que j'ai encore ta veste!"
Puis ils repartirent chacun de leur côté. Personne ne put ignorer le sourire qui traînait sur les lèvres de la journaliste alors qu'elle écrivait son article. Elle n'attendait qu'un moment avec impatience, celui où elle devrait choisir la photo de Sebastian qui accompagnerait l'article.