GREEN PARK✘N'oublie Jamais

Admin

✘ N'oublie Jamais ✘

« L'enfance est la raison de l'innocence. »

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

Il fut un temps où j’adorais Noël. Quand j’étais une enfant, que mes parents, ma sœur et moi décorions un sapin géant dans le jardin, puis un plus petit dans la maison pour y déposer les cadeaux. Puis après, quand mes parents ont déclaré que nous étions assez grandes et qu’on partirait en voyage chaque Noël.. Et nous avions fait ça, jusqu’à ma cinquième année. C’est probablement à partir de ce moment là que j’ai commencé à ne pas aimer Noël. Mes parents sont morts la veille de Noël, et après ça, il n’y avait plus que Mary et moi. J’ai commencé à détester Noël lors de ma dernière année, parce que c’était le début de la fin. Mais je faisais semblant à présent

Je regardais Nolan courir dans les feuilles mortes en y donnant des coups de pied pour les faire toutes s’envoler, je regardais la petite qui me tient la main plongée dans ses pensées. Ils aimaient Noël eux. Mary et Chris leur ont appris à aimer Noël et c’était très bien comme ça. Il faut que cette nouvelle génération grandisse sans toutes les craintes du passé que nous avons eues. La paix a été retrouvée dans le monde sorcier et il est temps qu’ils apprennent l’espoir et la confiance en l’avenir. Noël est là pour ça. Nolan revint vers moi et m’énuméra la liste des cadeaux qu’il voulait. Alors comme toujours, je fis semblant.

Je l’écoutais avec attention, notant mentalement les cadeaux réalistes que je pourrais lui acheter. Elizabeth était trop jeune pour pouvoir faire une liste pareille, alors elle hochait la tête à tout ce que son frère disait. Ils étaient beaux mes deux neveux, ces deux enfants blonds et parfaits.

Nous avions tous eu une réaction différente à la fin de la guerre, lorsque finalement nous avons réalisé que nous avions un avenir devant nous. Ma sœur s’est rapidement mariée et a décidé d’avoir des enfants, pleins d’enfants, à qui elle transmettrait sa joie de vivre et son bonheur, à qui elle apprendrait que la vie vaut la peine d’être vécue. On était dans un monde nouveau et il fallait le repeupler avec une population qui nous donnerait de l’espoir. Elle avait raison, voir le sourire des enfants me donnait de l’espoir.

Tabatha, ma meilleure amie, était partie loin de l’Angleterre, loin des souvenirs. On s’envoyait de temps à autres des lettres, mais elle restait distante. Je la comprenais. Moi j’avais décidé de m’exiler dans mon propre pays.

Dès la fin de la guerre, j’étais devenue une femme du monde. J’ai fini Poudlard, je suis partie au Ministère et je suis devenue indispensable. Je travaillais d’arrache-pied et encore, c’est peu dire. Le travail me permettait à moi d’oublier, d’oublier tous ceux que j’avais perdus pendant la guerre et même avant. Le travail n’est pas devenu ma deuxième maison, mais ma première. Je me suis noyée à la tâche et je grimpais les échelons. Mais heureuse, je ne l’étais pas. Comme toujours, je faisais semblant.

Il n’y avait qu’un moment où je me sentais en paix avec moi-même, c’est lorsque je voyais ces deux petits enfants blonds courir et jouer. Ils me rappelaient que ce que je fais a un sens, que ça valait la peine de travailler pour eux, pour que eux aient le plus beau des avenirs, sans mage noir à l’horizon, pour qu’ils cohabitent avec des moldus et qu’ils n’en aient plus peur. Je resserrai mon manteau, sentant le vent fouetter mon visage. Nolan se dirigea vers l’étang, alors Elizabeth lâcha ma main pour le rejoindre en courant. J’accélérai le pas, juste pour m’assurer qu’ils ne fassent aucune bêtise. Mary et Chris ne tarderaient pas à nous rejoindre, ils avaient simplement besoin de quelques courses seuls. Elle insisterait pour que je reste avec eux au moins pour le repas et j’accepterais. Ma sœur était la seule pour qui je faisais encore un effort de socialisation.

Les enfants étaient accroupis devant l’étang, fascinés par le reflet du ciel gris sur l’eau agitée par le vent. C’était comme un diamant géant. Je les rejoignis et jetai un coup d’œil autour. Il n’y avait qu’un homme dont la silhouette me disait vaguement quelque chose, mais je ne m’attardai pas dessus. Les enfants marchaient au bord de l’étang et je devais mon occuper.

Surprise, je vis Nolan se diriger vers l’homme, se pencher et se relever, avec quelque chose dans la main, je m’approchais un peu et entendis l’enfant parler :

- Monsieur, vous avez perdu une pièce.

Il le regardait de ses grands yeux bleus, la tête penchée en arrière pour le voir et moi je continuais à me rapprocher, parce que mon cœur battait, parce que ce n’était pas possible. Parce que quand l’homme se tourna vers mon neveu, je le reconnus. Ce n’était pas possible. Il était parti, il avait fui, il était probablement mort. Mon cœur semblait s’être arrêté, tout mon univers avec. Il me semblait pourtant avoir surmonté tout ça. J’aurais du parler, dire quelque chose, mais j’en étais incapable. Brennan était là, le seul homme que j’avais un jour aimé était là.

Admin

- Monsieur, vous avez perdu une pièce.

Elle n'est pas à moi bonhomme! Mais tu as eut la chance de la trouver...

Elle te revient donc de plein droit.

Il me semble que c'est ton jour de chance donc...

DIANA...

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

La petite fit un pas en arrière, se rangeant derrière mes jambes, comme pour se protéger. Le regard de Nolan s’aggrandit lorsque Brennan lui offrit la pièce et il courut vers moi pour me la montrere lui , joyeusement, me demandant de regarder. C’est alors que l’ancien Serpentard prononça mon nom. J’avais espéré, j’avais prié, l’espace de quelques instants, j’avais cru à une illusion, un sosie, n’importe quoi me semblait plus probable que la réalité. Cela ferait bientôt cinq ans que je ne l’avais pas vu, que je n’avais rien entendu de lui. Je n’osais même pas demander des nouvelles à sa sœur, que j’avais pourtant revue à diverses reprises.

Mon apparence prenait soudain de l’importance. Est-ce que j’étais jolie ? Est-ce que j’avais l’air bien ? Après ces cinq ans, on pourrait croire que je n’en aurais rien à faire et pourtant ça me semblait plus important que jamais. Mais comme toujours, j’étais impeccable. Une jolie robe, un manteau élégant, les cheveux ramenés en un chignon étudié, je n’avais probablement pas beaucoup changé, si ce n’étaient les années de maturité. Et lui n’avait pas changé. Merlin, j’aurais préféré qu’il change ! Qu’il soit devenu obèse ou alors maigrelet, qu’il ait perdu ses cheveux, qui sait, gagné des cicatrices ou même un acné tardif. Mais je ne m’attendais pas à le voir là, encore plus beau que dans mes souvenirs.

Depuis qu’il était parti, j’avais refusé de m’engager dans une quelconque relation, malgré que les prétendants ne manquent pas. La réalité était que même lorsque j’appréciais une personne, chaque fois que je souhaitais aller plus loin, j’avais l’impression de le trahir, de me trahir. Parce que je pensais à lui, plus souvent que je ne l’aurais du après tout ce temps. J’ai fait des erreurs dans ma jeunesse et j’en fais probablement encore, bien que je tente de l’éviter. Mais si les regrets et les remords me rongent pour une chose, c’est bien de l’avoir perdu.

Je ne savais pas comment me comporter, des dizaines de pensées fusaient dans ma tête à la seconde, alors que mon cœur semblait enfin retrouver un rythme régulier à défaut d’être normal. Que dire, que faire ? Comment se comporter avec l’autre après ces longues années d’absence ? Après la fin tragique de notre histoire ? Après les désastres qui ont habité nos vies depuis ce jour là ? Après le désastre qu’il venait de subir. J’avais envoyé des fleurs à sa famille, mais sans signer. J’étais sincèrement désolée pour eux, mais j’avais trop peur de le revoir. Ironie du sort, le voilà !

Je sortis de mes poches le pain que j’avais préparé et le tendis au petit, qui nous regardait sans comprendre.

« Va nourrir les canards avec Elizabeth. Ne t’approche pas trop de l’eau ! »

Il prit alors sa petite sœur par la main et obéit, sans même discuter. Ce serait mieux comme ça, mieux sans sentir leurs regards sur nous, je ne savais pas quoi dire, je ne savais comment agir. Si je m’écoutais, j’aurais probablement même oublier comment respirer. A aucun moment dans ma vie, je ne m’étais sentie aussi perdue. Est-ce que je devais m’approcher ? M’éloigner ? Est-ce que je devais faire comme si de rien n’était ? Ou alors m’excuser platement ? Et d’ailleurs.. avais-je réussi à lui dire que je l’aimais, jadis ? Avant de tout détruire ? Je ne savais plus rien, mes souvenirs étaient flous, mes actions étaient floues. Je n’étais plus la Diana importante au Ministère, je n’étais plus la Reine des Glaces, comme ils me surnommaient tous.

J’étais redevenue une enfant perdue, faible, vulnérable. J’étais redevenue une adolescente tiraillée entre les diverses possibilités qui s’offrent à elle. J’étais redevenue en un instant la fille qui se liquéfiait sous son regard. Je forçai un maigre sourire à faire son chemin sur mes lèvres et tentai de parler calmement et de cacher le léger tremblement qui pourrait être discerné dans ma voix.

« Berlioz… Cela fait longtemps. Je suis sincèrement désolée pour l’épreuve que traverse ta famille en ce moment. »

Ma voix n’avait pas tremblé, au contraire, il y avait cette légère distance que je parvenais à avoir habituellement et pourtant j’avais utilisé son surnom. Je ne l’avais pas appelé Brennan, comme c’est son prénom, je l’avais appelé Berlioz, comme il n’aimait pas qu’on le fasse, mais que je le faisais quand même. C’était devenu mon surnom à moi. J’espérais mentalement que ma sœur arriverait rapidement et qu’elle interromprait cette entrevue, car je me sentais tellement perdue… Comme si ces cinq ans ne s’étaient jamais passés et que c’était hier que j’avais brisé son cœur.

Admin

Je te remercie Diana!

Effectivement... Cela fait longtemps!

Comment vas-tu Diana?!? Depuis toutes ces années?!?

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

La Reine des Glaces… Déjà à Poudlard ce surnom me poursuivait, parce que c’était l’image que j’aimais dégager chez les gens. Cette distance me mettait à l’abri de beaucoup de choses, de beaucoup de remarques inutiles. J’étais très distante des autres élèves, sauf de mes amis. Quand on venait et qu’on tentait de faire ma connaissance, en quelques répliques acerbes, j’enlevais à cette personne l’envie d’aborder qui que ce soit d’autre dans sa vie. J’étais une spécialiste pour ça. Je me servais encore de cette technique dans ma vie adulte.

Mon visage reflétait peu ou mal mes émotions, pas parce que j’en étais incapable, mais simplement parce que je savais les maîtriser correctement. Une des raisons qui m’avait aidée à grimper les échelons du ministère étaient les connexions que j’arrivais à faire en une seule soirée. Je savais feindre un sourire, je savais feindre l’inquiétude, la tristesse, la colère, l’étonnement. Je savais aussi feindre l’amitié et l’attention et, sans aucun souci, j’ai également appris au fil des années à feindre l’amour.

Au début je n’y parvenais pas, quand les hommes m’approchaient, j’étais dégoûtée, j’avais l’impression de le trahir, comme si je m’attendais à ce qu’il revienne et que je voulais lui dire que je l’avais attendu, lui. Mais les mois passaient, les années passaient et je fus bien obligée de constater qu’il ne revenait pas. Que sûrement, il avait trouvé quelqu’un d’autre, qu’après l’avoir blessé, probablement qu’il s’est mis à me hair, peut-être qu’après être parti, il a découvert qu’il ne m’aimait pas vraiment. Les pensées qui me hantaient alors étaient douleureuses, blessantes. Moi qui avais toujours mis mon cœur à l’abri de tout, même à cet instant là, il était de plus vulnérables. Depuis qu’il était parti, il était des plus vulnérables. J’avais l’impression de le voir au détour d’une rue, parfois je sentais son parfum sur un autre homme et il me semblait entendre sa voix. Je pensais à lui… Beaucoup.

Je me souvenais de nos instants heureux, de ses étreintes, de la sécurité que je sentais toujours dans ses bras, de la manière dans mon cœur battait à peine il murmurait mon nom. Il avait une manière de le dire différente des autres. Ne me demandez pas en quoi, ça l’était. Et alors, j’ai appris à feindre l’amour. Parce que je pensais à lui, parce que je me souvenais de ça.

Le voir là, c’était difficile, surtout quand je savais à quel point il savait tout de moi, jadis, comme il voyait qui j’étais réellement et qui je feignais d’être. Je devais paraître détachée, tranquille, je devais être la Reine des Glaces, cette femme mondaine et au dessus de tout. Mais elle ne revenait pas. Le pendentif qu’il m’avait offert prenait tout son sens, car à son contact à lui, je fondais. Comme un flocon de neige.

J’enfouis mes mains dans poches et ma tête un peu plus dans mon écharpe. J’avais envie de le toucher, m’assurer qu’il était réel. J’avais envie de l’embrasser, pour voir s’il avait changé et si ses lèvres avaient toujours le même goût. Je ne savais pas ce qui me prenait. Je devais me détacher, même s’il était aussi perdu que moi et que cela lui allait bien. Et bizarrement, quand il me sourit, cela me fit presque mal, parce que oui, il avait changé et j’avais peur alors… Moi j’étais restée coincée, incapable d’avancer. Lui avait probablement pu le faire et ça faisait mal. Je feignis un sourire parfaitement sincère aussi.

«Cinq ans pour être exacte… Oui, ça date… »

Je souris, cette pensée me troublait aussi un peu, je repensais à ces cinq dernières années et à la vérité, j’avais été tellement absorbée par mon travail que je n’avais pas grand-chose à raconter.

« Je vais bien, je suis Directrice adjointe du Département de la Justice Magique à présent, ici même, à Londres. Et toi ? »

Je ne sus pourquoi, je regardai sa main. Était-il marié ? Je n’y pensais que maintenant, je ne réalisais que maintenant, que sûrement qu’il était à une autre maintenant.

Admin

Ehhh bien... Félicitations à toi... Je vois que tu as réussi dans ta vie...

Je suis vraiment heureux pour toi...

Et en ce qui me concerne, je travaille, la plus grosse partie de mon temps, pour la banque magique Iliescu de Bucarest... En tant que chasseur de trésors et de reliques magiques...

Tu sais à quel point j'aime l'aventure et la complexité de notre Histoire et de celle des Moldus, qui ne voient que très rarement l'évidence.

Ocko!! OCKOOO!!

Ocko!! Je te cherche partout depuis maintenant une bonne heure!!

Bonjour Mrs!

Katarina, je te présente Diana...

Diana, je te présente Katarina...

Ma fille adoptive...

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

Je regardais les enfants, m’assurant que rien ne leur arrive. Ces deux petits anges, et probablement les enfantws qui suivraient aussi, c’était un peu ma manière de vivre. Ma sœur menait la vie dont j’avais rêvé en étant petite, alors je vivais à présent tout par procuration. Certes, à mon adolescence, j’avais perdu espoir en l’amour, mais cela n’empêche pas qu’un temps j’y avais cru et j’en avais rêvé. Malgré moi, je l’éloignais, mais je m’étais imaginé avec au moins trois enfants, un garçon et deux filles. Ma sœur avait trouvé un homme… Qui n’aurait évidemment pas été mon premier choix pour elle, mais il la rendait heureuse et dans le foond, c’était tout ce qui importait. Je ne l’ai réalisé qu’après la bataille, après l’avoir menacé à nombreuses reprises de le tuer. La vérité, c’est que j’en serais capable, s’il faisait ne verser qu’une seule larme à ma chère grande sœur.

Je le regardais, si beau, si magnifique. Me souvenir comment j’étais jadis tombée sur son charme était facile, il me suffisait de plonger mon regard dans ses yeux. Les souvenirs remontaient à la surface, notre premier contact, nos premières paroles… Nos premiers sourires, nos premiers baisers, mais aussi les derniers. Je me souvenais de cet instant magique qui avait mené à notre rupture. Cet instant exceptionnel qui m’avait fait réaliser que l’amour n’était peut-être pas qu’un mythe et qu’il existait bel et bien, cet instant qui m’avait fait avouer ma trahison. Comme je me sentais mal, comme je portais ce poids en moi… Je croyais m’en sortir le cœur plus léger, mais il n’en fut rien. Jamais, au contraire, je n’avais senti mon cœur aussi lourd, entre le poids de la culpabilité et de ce « Je t’aime » que je n’avais jamais pu dire. J’avais été dévastée… Et c’est drôle comme notre cerveau fait les choses, car à présent qu’il est là, je me demande ce qu’il se serait passé si je n’avais rien dit, si je n’avais rien fait.

Que se serait-il passé si je ne l’avais pas trompé ? Si je ne lui avais rien dit ? Si on était restés ensemble pendant l’année, notre couple aurait-il survécu à la guerre ? Aurait-il survécu aux années ? Est-ce que nous serions encore ensemble en ce moment ? A le regarder me sourire ainsi, si franchement, si chaleureusement, je ne pus que sourire en retour et cette fois sincèrement. J’aimais l’image qu’il affichait, ainsi, heureux… C’était finalement ce qui comptait et peut-être que non, je n’étais pas celle qui le rendrait aussi heureux. J’allais commenter à la remarque sur son travail, quand la tornade blonde arriva.

Je ne compris pas grand-chose, mais une fois que ce fut clair, cela me fit l’effet d’une douche froide. Le savoir à la banque, ainsi aventurier, cela m’amusait. En effet, je le voyais mal s’asseoir devant un bureau pour le restant de ses jours, lui qui était si curieux et si ravi d’apprendre. En revanche, non, je ne l’avais jamais imaginé adopter une enfant si jeune. Et s’il l’avait adoptée, il l’avait forcément fait avec quelqu’un et… Et même sans ça, pourquoi me voiler la face ? Cela me faisait mal de voir que lui avait été capable d’avancer dans sa vie et m’avait très probablement oubliée. Peut-être que j’avais besoin de ça. J’étais complètement déconcertée, mais elle ne le verrait peut-être pas dans mon sourire… Quant à lui, je me doutais bien qu’il le verrait, mais que pouvais-je y faire ? Cette nouvelle me faisait l’effet d’une bombe.

« Hé bien… Enchantée, Katarina, je suis Diana, une vieille… »

Une vieille quoi, copine, amie, camarade, une vielle quoi de son père exactement ?

Heureusement, je vis les bras puissants de Christian empoigner mes deux neveux en riant et ma sœur et son ventre s’approcher en souriant. Elle n’avait pas encore reconnu Brennan.

Ils s’approchèrent vers nous et, mentalement, je voulus les remercier d’arriver à cet instant là. Ils seraient là, ils m’inviteraient, je pourrai m’en aller, utiliser cela pour avancer encore plus loin, me servir de cet instant comme moteur… Mais non, ma sœur le vit et elle glissa discrètement deux mots à l’oreille de Christian, avant de s’approcher en souriant, joyeuse et chaleureuse comme à son habitude, elle planta une bise sur la joue de Brennan et sur celle de la petite

« C’est le moment des retrouvailles on dirait. Salut, Brennan, tu te souviens de moi ? Je suis Mary, la sœur de Diana !! Et toi, tu es… »

J’intervins, juste le temps de faire des présentations. Je devais pouvoir gérer ça.

« Mary, voici Katarina, la fille adoptive de Berlioz… euh... Brennan »

J’étais gênée, j’étais mal et il n’y avait que ma sœur pour le voir, j’étais perdue,complètement perdue. Mais elle prit les choses en main, heureusement.

« Enchantée, Katarina. Je vous présente mon mari, Christian et voici mon fils, Nolan, ma fille, Liz et…nos deux petits monstres à venir. »

Elle montra son ventre, avec son air radieux de femme enceinte. En souriant, je la laissai faire, elle me livrait d’un moment embarrassant, auquel je ne voulais pas réellement prendre part. Malheureusement, cela fut de courte durée, car ce qu’elle dit semblait apte à empirer la situation.

« Nous allions aller boire le thé avec des scones chez Fortnum and Masons, avec Nolan et Liz. Pourquoi ne viendrais-tu pas avec nous, Katarina ? Je suis sûre que tu t’amuserais ! »

Vraiment ? Était-elle sérieusement entrain de penser à m’abandonner seule avec Brennan ? Maintenant ? Alors que je voulais m’enterrer six pieds sous terre ? Non, tout, mais pas ça ! Je restais impassible et souriante, Christian surpris, mais sachant que quand sa femme avait une chose en tête elle l’obtenait, ne tenta même pas de répliquer. Je ne savais pas réellement ce que je voulais. D’un côté, me retrouver avec lui, seule à seule, lui demander pardon et… Non, ça, c’était le scénario d’un film. Le scénario de ma vie fait que je ne devrais même pas penser à ça.

Admin

Ce ne fut pas compliqué de comprendre que Diana était sous le choc lorsqu'elle découvrit l'existence de Katarina. Et lorsqu'elle se présenta à cette dernière, mes soupçons furent confirmés. L'arrivée cependant de sa sœur permit à cette situation de prendre un nouveau tournent.

Mary, cela faisait une éternité que je ne l'avait pas vu. Il me semble également que notre dernière rencontre datait de ce fameux réveillon de noël au manoir Yeaxcley. Elle n'avait pas changé, juste un peu vieilli. Et son ventre laissait deviner l'arrivée imminente d'un enfant, voir de deux, vu son tour de taille.

Elle était accompagné d'un homme à la stature imposante et à l'allure classe. Lorsqu'elle arriva à ma hauteur et après avoir jeté un regard vers sa sœur puis vers moi, elle me salua et me présenta son mari ainsi que ses deux enfants.

Ses deux enfants!! SES enfants!! Et non ceux de Diana!! Mais quel idiot je faisais. Je venais de lui lâcher en pleine tête que j'étais parent, tout en pensant qu'il en était de même pour elle, mais au final ce n'en était pas du tout le cas.

Je comprenais soudainement sa peine. La fixant durant quelques secondes, je revins à moi me disant qu'après tout cette situation devait être gênante uniquement pour moi et qu'elle devait avoir fait depuis longtemps son deuil vis à vis de notre histoire.

Je devais désormais agir en tant que vielle connaissance ou que vieil ami. Et non pas comme l'amoureux transi que j'avais été ou que je pourrais être encore vis à vis d'elle. Et puis il y avait Katarina, je devais être stable et exemplaire pour elle. J'avais décidé il y a un peu plus d'un an d'être un modèle pour un être et je devais m'y tenir.

Alors lorsque Mary me proposa de prendre Katarina pour boire un thé en compagnie de ses enfants, je repris le rôle de parent auquel j'étais habitué depuis maintenant un an.

Le regard de Katarina en disait long, elle était à la fois amusée de la situation (Je savais d'avance qu'elle aurait beaucoup de chose à me raconter par la suite) et désireuse de partir à la rencontre de cette ville qu'elle n'avait pas encore eut la chance de parcourir en profondeur.

Je la laissa donc partir, sachant très bien qu'elle se comporterait parfaitement en la présence de Mary et des siens. Fouillant dans ma veste, je lui tendis quelques gallions et la laissa partir.

Me retrouvant à nouveau seul avec Diana. Le visage de cette dernière était décomposé, je comprenais aisément qu'elle aurait aimé fuir la situation mais que Mary ne lui en avait pas laissé le choix.

Ehhh bien...

Que dirais-tu de faire quelques pas en ma compagnie?!? Histoire de parler de ces dernières années et d'éclaircir sûrement certains points.

Je ne voulais pas revenir sur notre fin chaotique mais désormais je me sentais redevable vis à vis d'elle d'une explication concernant l'adoption de Katarina et si elle me donnait cette chance, je lui raconterai sans hésitation les actes qui me poussèrent à faire d'elle l'une des membres du clan Yeaxcley.

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

Poudlard avait été une période enrichissante pour Diana... Du moins les premières années. Déjà enfant, elle avait découvert le pouvoir que son sourire avait sur les gens et sa politesse également. Elle n'aurait probablement pas été aussi capricieuse dans son adolescence si ses jeunes années ne lui avaient pas appris à quel point elle pouvait hypnotiser avec ses grands yeux bleu-gris. En réalité personne ne pouvait dire non à la petite blonde. Elle semblait tellement adorable avec les gens, ses bonnes manières, ses jolis gestes et ses yeux, qu'elle s'en sortait avec plus ou moins tout ce qu'elle entreprenait. Déjà petite, elle comprenait les ficelles de la manipulation... Mais en arrivant à Poudlard, cela dut bien évidemment changer, ne serait-ce qu'un peu. Ses grands-parents lui avaient demandé de se faire amie avec le jeune fils Malfoy, parce que cela semblait arranger leurs affaires, alors elle l'avait fait en imitant les manières de sa grand-mère. Et elle avait découvert à quel point cette froideur pouvait impressionner... Et garder les gens au loin.

Diana était comme son père, depuis toute petite. Un être solitaire. Elle appréciait le silence, la tranquillité, la solitude... Elle aimait s'entendre penser et se plonger dans un bouquin sans que jamais personne ne lui demande d'en sortir. Elle avait compris que dans un endroit comm Poudlard, où la notion de vie privée n'existe pas ou peu, il fallait imposer cette distance nécessaire pour pouvoir respirer, pour pouvoir s'entendre penser. C'était ce qu'elle avait fait avec ses airs de princesse et sa froideur, voir même sa méchanceté. Elle jouait son rôle de Serpentarde comme il fallait, mais ne voyait là qu'un jeu. Ce n'était pas pour blesser les gens, souvent, lorsqu'elle était comme elle était, mais surtout pour s'amuser, observer, réagir. C'était réellement comme si c'était un sport de combat pour lequel elle se savait très douée.

Alors elle s'isolait et ne sortait de sa bulle que pour jouer à ce petit jeu auquel elle gagnait toujours. Tout cela, en étant toujours vêtue et coiffée à la perfection, dans la maniaquerie qui la caractérisait. Le désordre n'existait pas chez elle. Ni dans sa chambre, ni dans ses habits, encore moins dans ses cheveux. Alors elle attirait des regards sur elle... Beaucoup de regards. Elle savait que beaucoup de garçons la trouvaient mignonne et l'admiraient en secret, mais elle n'en faisait rien. Personne n'oserait l'aborder... C'est donc surtout en dehors de Poudlard qu'elle avait vécu ses premières histoires de coeur, si on ne compte pas Malfoy, mais ça, c'était une autre histoire. C'était comme ça jusqu'à ce qu'arrive Brennan... Dès les premiers instants qu'ils avaient passés ensemble, il y avait eu quelque chose. Comme une électricité dans l'air, une ambigüité... Comme ces longues journées d'été où l'air vous étouffe et vous comprime, à chaque seconde. Et lorsque leurs lèvres avaient partagé leur premier baiser, c'était comme si l'orage éclatait. Les gouttes seraient les picotements qu'elle ressentait sur sa peau, des pieds à la tête, le tonnerre, la violence avec laquelle son coeur semblait battre, puis le nuage... Comme le voile qui était tombé sur son cerveau pour l'empêcher de réfléchir. Jamais dans sa vie elle n'avait éprouvé ça auparavant... Et depuis, elle ne l'a jamais éprouvé ailleurs non plus. Pour une fille comme elle, dont le coeur est complètement brisé des suites de la guerre, avoir ce souvenir est le meilleur des charmes porte-bonheur.

Les baisers de Brennan, c'était savoir qu'on était capable d'aimer, d'éprouver du bonheur et de vivre. L'amour qu'elle avait éprouvé pour Brennan, c'était l'espoir que peut-être un jour elle retrouverait ça... peut-être plus chez lui, mais peut-être chez un autre, mais au moins ça existait. Et en entendant sa voix, en étant à nouveau seule avec lui, elle essaya de se concentrer sur ça et uniquement ça. Tout ce qu'il lui avait apporté, tout ce qu'il avait changé en elle à jamais, tout ce qu'elle lui devait... Alors elle prit une grande inspiration et se détendit, pour lui offrir un sourire plus calme, plus posé, plus prête à parler. Bien sûr, la douleur restait là, elle ne s'en irait jamais. Mais elle avait appris à vivre avec depuis cinq ans maintenant... Il n'y avait pas de raison pour que ça change.

« Oui, bien sûr... C'est une bonne idée. »

Elle se mit donc en chemin, profitant de quelques instants de silence pour réfléchir à comment aborder la question. Mais finalement, parfois, la ligne la plus évidente est la meilleure.

« Allons alors directement à la question la plus importante, franchement, je me vois mal tourner autour de l'éléphant dans le parc. Toi ? Père ? A 23 ans ? »

Elle savait que c'était osé, mais elle aurait du mal à écouter toute autre conversation avant de savoir exactement ce qui se passait avec ça.

Admin

Durant un instant il crut franchement qu'elle allait mettre court à leur rencontre et il aurait très bien pu le comprendre, mais au bout de quelques secondes qui représentaient, il le savait, un énorme combat pour Diana, il l'a vit se détendre et sourire pour la première fois depuis leurs retrouvailles.

Ouvrant le chemin, il ne tarda pas à se mettre à sa hauteur, tout en gardant une distance respectable. Les années avaient passées, leur séparation n'avait pas été des plus tendres, et Brennan avait changé, sa vie avait changé. Alors lorsqu'elle demanda clairement comment il pouvait être père à 23 ans, il ne put s'empêcher de l'observer et de rire de bon coeur.

Prenant alors la parole d'une voix calme et semi-amusé, il entreprit d'éclairer sa camarade sur son nouveau statut de père.

Katarina est tout simplement le miracle que j'attendais. Il rit à nouveau...

Lors d'une mission de pseudo reconnaissance pour mon travail, j'ai du passé quelques mois en Slovaquie. Mais j'y ai trouvé bien plus qu'un trésor, j'ai rencontré Katarina. Orpheline et sans un sou. A vrai dire, elle vivait dans la rue. Je la voyais souvent devant mon hôtel et notre rencontre a résulté d'un vol de bourse.

Il rit et se souvint de ce jour, Katarina devait tout juste avoir une dizaine d'année. Elle s'était emparée de la bourse, pleine de gallions, de Brennan. Ce dernier s'était alors mit en chasse, mais lorsqu'il rattrapa la jeune fille et l'observa un tant soi peu, il remarqua de suite sa détresse et c'est lorsque ses yeux entrèrent en contact avec les siens qu'il se jura de l'aider.

Quant j'ai compris sa détresse et sa misère, moi qui vivais dans l'opulence et la richesse, je me devais de lui venir en aide. J'étais jeune, très jeune. Je le conçois assez bien et les démarches furent assez difficiles, mais j'ai réussi, avec l'aide des miens, à obtenir sa garde.

Il observa Diana. Elle trouverait sûrement cela grotesque et complétement idiot, mais il ne pouvait l'expliquer. Katarina était un ange venu du ciel.

Elle n'avait plus personne, plus personne hormis moi à daté de ce jour.

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

Elle aimait toujours autant le son de son rire. Cela provoqua la traversée d'un frisson dans sa colonne vertebrale. Elle devait se le sortir de la tête, parce que lui l'avait évidemment fait. Elle écouta son histoire en souriant et hochant la tête. C'était tellement lui ça. Choisir la solution la plus extrême et ne pas en démordre.

N'importe lequel de mes amis aurait fait ça, je lui aurais dit qu'il était stupide et qu'il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il faisait. Mais pas Brennan... Cette décision, c'était Brennan.

"Et toi tu comptes un membre de plus à ta famille... C'est une très belle histoire, Berlioz. Je suisi contente pour vous deux."

Puis, amusée, elle lui sourit.

"Mais du coup tu es plus le grand frère que le Papa non? Tu sais que bientôt elle te ramènera son premier copain?"

Admin

Il rit à nouveau. Bien évidement qu'il avait pensé à cela, mais tout était déjà très clair.

Je sais que la différence d'âge est mince. Mais je me considère comme une sorte de protecteur, de mentor. Je la guide et lui offre une vie qu'elle n'aurait peut être pas eu la chance d'avoir en Slovaquie. Mais au final, l'amour qui nous lie ressemble et est, pour moi et pour Katerina, l'amour qu'un père apporte à son enfant et vice versa.

Et je t'assure qu'au final, il faut de suite apprendre à représenter l'autorité tout comme l'amour parental.

Il sourit poliment et comprenait aisément que Diana pouvait trouver la situation déroutante, elle n'était pas la première et sûrement pas la dernière.

Mais pour en revenir au petit copain, il me suffit de l'enfermer ou bien de les effrayer un à un.

Il rit alors de bon coeur.

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

Le voir rire et le voir sourire. Oh comme c'était un privilège pour elle. Elle aimait ce son, et il lui rechauffait le coeur, rechauffant ce qu'elle croyait avoir perdu. Elle l'observa attentivement. Lui qui était si torturé à Poudlard, tiraillé de tous les côtés, il avait l'air paisible et simplement heureux maintenant. C'était agréable à voir.

"Je suis très contente pour vous que vous vous soyez trouvés. Et que vous soyez heureux... Je suis sûre que vous le méritez tous les deux."

Elle continua à marcher, observant les écureuils qui couraient dans l'herbe. Elle prit une grande inspiration.

"Comment va ta mère? Ta famille? ça ne doit pas être facile ces temps."

Admin

Il avait presque oublié le pourquoi de sa venue à Londres. Mirià...

Ma mère est une des personnes les plus fortes que je connaisse. Elle fait en sorte d'être solide pour tous le monde mais je sais bien qu'elle est dévastée au plus profond de son être.

Il marcha alors durant quelques instants sans dire un mot de plus. La situation était si délicate. Le noirceur ressurgissait si violemment dans sa vie soudainement qu'il n'arrivait pas forcement bien à la gérer. Mais il se le devait. Pour Katarina, pour les siens.

Midnight a pleuré quant à elle durant des nuits entières. Même si elles s'étaient éloignées ces dernières années, elles restaient jumelles.

Il secoua la tête et reprit...

Personne ne comprend. Nous restons tous en pleine interrogation...

Un suicide n'était jamais chose facile à comprendre et encore moins lorsqu'il n'y avait rien pour nous le faire saisir. Pas un mot, pas une lettre. Rien qui pouvait nous guider vers un semblant de réponse.

Il n'évoqua pas une seule fois son père. Il ne le voulait pas car il savait sa colère présente et si facile à ressentir à nouveau, rien qu'à l'évocation éventuelle de cet être vil et cruel.

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

Elle était restée en contact avec Ezèkiel après le départ de Brennan. Les deux allaient parfois faire du shopping et parlaient de tout et de rien. Jamais elle ne demandait des nouvelles de Brennan, elle estimait qu'elle ne méritait pas de savoir ce qu'il se passait. Elle avait essayé de la joindre lorsqu'elle avait su pour la tragédie, mais rien à faire. Elle avait fini par laisser tomber.

"Je comprends... Si je peux faire quoi que ce soit... Mais vraiment quoi que ce soit, ne serait-ce que vous décharger de Katarina un soir, vous aider pour n'importe quoi, n'hésite pas. Dis à Ezèkiel qu'elle m'appelle aussi, dès qu'elle en sentira l'envie."

C'était incompréhensible aussi pour elle. Les filles Yeaxcley avaient toujours été tellement fortes. Surtout Miria... Elle posa une main sur son bras et l'arrêta, pour le regarder dans les yeux, q'il sache qu'elle était vraiment sincère. C'était peut-être trop insister, mais elle elle ne faisait pas ça par politesse, et ça devait être clair.

"Vraiment, Berlioz, je veux que tu saches que tu peux compter sur moi."

Admin

Je te remercie, je ne manquerai pas de transmettre ton message à Ezèkiel...

Même si à vrai dire cette dernière faisait son possible pour ne pas croiser son chemin. Mais à l'instant même où sa main se posa sur son bras, il oublia Ezèkiel... La chaleur qu'il ressentit en cet instant le ramena quelques années en arrière.

Il avait l'impression soudaine qu'il n'arriverait jamais à l'oublier ou à cesser de l'aimer. Un contact! Un seul contact et le voilà replongé dans les sentiments qu'il avait essayé vainement d'enfouir au plus profond de son âme.

Il mit quelques secondes avant de comprendre ce qu'elle lui voulait. Elle faisait preuve de compassion et c'était extrêmement gentil et courtois de sa part.

Je te remercie Diana! Cela me touche vraiment...

Il s'interrompit et reprit rapidement.

... Mas tu sais parfaitement que je suis de nature à ne pas trop vouloir qu'on m'aide...

Il sourit poliment et l'observa quelques secondes. Troublé à jamais par la beauté de son regard.

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

Le contact avait aussi ramené à elle des sentiments qu'elle aurait aussi préféré oublier, mais peu importait, c'était lui qui avait besoin d'aide à ce moment là et elle pouvait bien souffri un peu. Elle sourit à sa remarque, amusée, puis retira son bras, pour se remettre en route.

"Je sais... C'est probablement un de nos rares points commus..."

Oui, rares... Le feu et la glace se complétaient bien malgré leurs différences.

"Mais ça ne marche pas toujours comme on le voudrait et dans des cas pareils on est heureux de savoir sur qui on peut compter. Sache que je suis une de ces personnes."

Elle marcha donc et resserra un peu son manteau, le vent était frais, en plus de ça la foule de sentiments qui l'envahissait lui donnait une petite boule au ventre qui lui donnait aussi froid.

Admin

Il la remercia d'un sourire poli et reprit également le court de leur ballade. Qui aurait pu croire qu'un jour il marcherait à nouveau côte à côte avec Diana Sunden?!?

Ils restèrent ainsi durant quelques instants, à marcher sans dire un mot. A avancer dans le froid, le vent venant fouetter leur visage et leur rappelant avec froideur à quelle époque de l'année ils étaient.

S'éclaircissant alors la voix, il reprit la parole. Histoire de changer de sujet...

Et toi?!? Qu'en est-il de ta vie?!?

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

Rien que d'être là à ses côtés faisait battre son coeur, lui rappelant les balades qu'ils faisaient ensemble à Poudlard, tous ces instants magiques vécus à deux. Elle adorait cela et se battait pour ne pas le prendre par le bras. ça lui faisait plaisir et elle sentait malgré elle un sourire se dessiner sur son visage. Les premiers mois elle avait espéré qu'il reviendrait. Mais cela n'avait pas duré.... Elle avait fini par retourner à la réalité et réaliser qu'il ne rentrerait pas. Alors elle s'était noyée dans son boulot.

Elle rit à sa question.

"Oh Merlin... Tu me poses une question extrêmement difficile... Ma vie n'est vraiment pas très intéressante, tu sais. J'ai juste le boulot, mes neveux et c'est à peu près tout. La plupart de mes amis n'est pas ou plus là, donc je me contente de travailler. ça occupe..."

Brennan qui parlait tellement de se battre, de la manière dont tout cela était injuste, il était parti avant la bataille. Avant que la guerre ne devienne insoutenable et qu'elle voie chacun de ses amis tomber sur le champ de bataille... Constance, Sudi, Pierrick, Avril... Et avant même ça, l'enlèvement de sa soeur, le sien, les tortures... La souffrance qu'elle avait ressentie à ce moment là ne s'oubliait pas et toutes les nuits, elle faisait des cauchemars, parfois la potion de sommeil sans rêves n'aidait même pas. Alors elle travaillait longtemps, pour raccourcir son temps de sommeil... Mais ça aidait ses ambitions.

Admin

Pas ou plus là... Il avait bien compris qu'en prononçant ces mots, elle faisait référence à la guerre qui s'était déroulé quelques années auparavant. Une guerre qui l'avait tout aussi marqué qu'elle, mais d'une autre manière. Il était revenu durant ces années. Il se souvient avoir cherché son oncle et se souvient l'avoir trouvé à demi-mort... Il se souvint également de son père et de l'une de leur dernière rencontre. Celle de trop peut-être.

Certes, il n'était pas présent en permanence, mais il avait vécu ces années sombres. Sans qu'aucune de ces connaissances ne sachent qu'il était présent. Même Lou l'ignorait. Même elle, son amie d'enfance. Et pourtant il aurait aimé la tenir une dernière fois dans les bras avant sa mort.

Mais il comprenait bien.Diana avait du souffrir. Ezèkiel d'ailleurs le lui avait fait comprendre lors de leurs rares entrevues. Et il comprenait parfaitement, qu'à ses yeux, il ne devait être qu'un lâche.Il aurait pu lui dire. Lui dire qu'il avait vu la noirceur s'abattre dans le coeur de tous les habitants d'Angleterre, lui dire qu'il comprenait ce que cela signifiait de perdre un être cher.

Mais il ne le pouvait pas ou ne le voulait pas car il respectait sa souffrance et préférer être celui qui avait fuit, plutôt que celui qui était revenu sans le lui dire...

Les seuls mots qui sortirent de sa bouche,furent alors les suivants...

Je suis réellement navré. Cela n'a pas du être évident pour toi.

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

Diana était la Reine des Glaces. Et elle restait comme telle. Elle n'aimait pas vriament se dévoiler, parlait peu d'elle, ne faisait pas part de ses sentiments aux gens. Elle en avait déjà beaucoup dit en faisant cette référence à Brennan. Puis en réalité, même si elle lui en avait voulu pour son départ, elle ne pouvait que le comprendre. Et elle ne pouvait pas juger... Peut-être qu'il avait une bonne raison, peut-être qu'il avait trouvé un moyen de participer à la guerre à sa manière, même si pas directement commme elle.

Même là, même avec Brennan, la blessure de la guerre était une blessure qu'elle ne laissait pas paraître devant les autres. C'était une souffrance entre elle et ses souvenirs. Chacun se battait avec ça comme il pouvait. Entre les orphelins, ceux qui sont devenus alcooliques, une des choses qui avait fait sa grande arrivée après la guerre, c'étaient les drogues... Les ravages que ça faisait.

"Oh, ne le sois pas. On fait tous ce qu'on doit faire et je l'ai fait. Maintenant c'est du passé, même si on est encore entrain de reconstruire le monde sorcier. Et ça va... Il y a beaucoup à faire et c'est de l'avant que je regarde. Je veux que mes neveux voient un monde brillant d'espoir et de rêves."

Elle lui sourit. C'était vrai. Même si elle souffrait, elle voulait que les bases du monde à venir soient assez solides pour garantir le bonheur de ses neveux. C'était son but.

Admin

Tu as raison!! Un avenir lumineux pour nos êtres chers...

Il sourit et hésita longuement à lui poser une question. Etait-elle seule?!? Comment pouvait-il se permettre de le demander?!? Et lui, que lui dirait-il si elle venait à lui demander de même?!? Que dire au sujet de Katleen?!? Comment lui évoquer Esther?!?

Ne sachant pas trop sur quel pied danser... Il continua à faire la discussion, évitant pour le moment ces questions fatidiques.

Tu aimes ton travail... Ça se ressent assez bien...

En parlant de son travail, il lui revint en tête qu'elle travaillait au département de la justice, ce qui voulait dire qu'elle travaillait sous les ordres de Sabastian Oo

Il ne lui avait jamais touché mot de cela et pourtant il connaissait son histoire avec Diana.

... Tu travailles donc avec Sabastian?!?

Sa voix était soudainement plus dure. Cela ne l'étonnait pas de son oncle...

Messages : 221 Date d'inscription : 24/11/2011

Elle hocha vigoureusement la tête lorsqu'il lui dit que ça se voyait qu'elle aimait son travail. ça allait bien plus loin que ça. Tous les jours elle se réjouissait d'aller au travail, trépignait d'impatience, et puis ce n'était pas uniquement dû à son patron... Dont Brennan lui parla. Evidemment, elle ne dirait pas tout.

"Oui, en effet, nous travaillons en étroite collaboration."

C'était professionnel ça. Il lui filait toujours un coup de main et la plaçait sur les enquêtes les plus intéressantes et les plus en vue, celles qui feraient le plus de bien à sa carrière. Elle avait appris avec le temps à lui faire confiance dans ses choix professionnels et se référait souvent à lui. Elle avait envie d'en savoir plus sur Brennan, son passé sentimental, s'il avait quelqu'un. S'il avait eu quelqu'un... Mais elle était stupide, il avait du l'oublier. C'est alors qu'elle entendit un vélo freiner brusquement derrière elle. Elle sursauta et se retourna, son regard tombant sur une petite fille de 8 ans, toute blonde et riant. Cinquante mètres derrière trottait un très bel homme qui était son père. Elle fit un petit sourire.

"Hey, Lou Ann, la politesse veut que tu évites d'effrayer les gens!!"

La petite rit. "Pardon Di'!!! Alors, tu viens à ma fête la semaine prochaine? Dis oui, dis oui, dis oui, s'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît!!"

Elle allait réfléchir et répondre quand son père arriva, essoufflé.

"Laisse Diana décider sans pression, Lou Ann!!!"

Croiser son ex alors qu'on se balader avec son premier amour, rien d'aussi gênant. Elle fit un petit sourire.

"Jérémy, Lou Ann, je vous présente Brennan... On se baladait, en discutant de choses de grands... "

Elle fit un coup d'oeil à Lou Ann pour lui montrer qu'elle aurait pas du interrompre. Puis elle fit la bise à Jérémy, bien qu'il fut tout suant, elle en avait l'habitude et d'ailleurs ça se voyait, dans la manière dont ils placèrent leurs mains sur le corps de l'autre, que c'était une habitude encore récente.

"Oui, je viendrais, mais vu ton éducation, je t'amènerai un cadeau de moins!! Allez, file maintenant, fais courir ton père, il prend du gras!"

Puis ils rirent les deux et s'en allèrent, reprenant leur jogging, comme si ce n'était pas important. Mais maintenant Diana se trouvait un peu dans une sorte d'impasse. Elle se tourna vers Brennan et lui fit avec un petit sourire, d'une voix qui tentait de cacher sa gêne.

"Hmmm c'était Jérémy et sa fille... Je les connais très bien, je suis sortie avec Jérémy un moment..."

UN long moment, plus d'un an quand même.

Admin

Alors qu'elle allait évoquer sa relation professionnelle avec son oncle,une petite tornade blonde arriva et interrompit leur rencontre. La situation aurait pu rester ainsi mais elle devint plus gênante lorsqu'un homme tout sourire arriva et prit Diana par la taille pour les saluer.La manière dont ils se touchaient, la manière dont ils se parlaient indiquèrent aisément à Brennan la nature de leur relation.

Une fois les présentations faites et leur discussion terminée, les deux étrangers repartirent et laissèrent Diana et Brennan dans une situation plus gênante encore que l'évocation de son oncle, comme supérieur hiérarchique de Diana.

Diana rompit le silence et lui confirma alors qu'ils avaient un passé commun. Et vu la manière dont ils s'étaient comportés tous les deux, leur histoire n'était pas vraiment finie. Elle avait donc refait sa vie. Normal après tout.

Reprenant la parole, histoire de ne pas lui montrer qu'il en était perturbé, il déclara d'une voix qui se voulait des plus polies.

Ehh bien,il a l'air d'un homme bien et sa fille est adorable.